Georgia O’Keeffe

Georgia O’Keeffe, peintre connue principalement pour son travail au coeur du désert et des montagnes du Nouveau Mexique dans les années 30-40, est une pionnière du mouvement des femmes dans l’art.

Considérée aujourd’hui comme l’un des plus grands peintres du 20ème siècle, elle vécut de 1887 à 1986, et peint dès 1905 pour ne s’arrêter que deux années avant sa mort, à 98 ans.

Son oeuvre, qui traverse donc une très large partie du siècle, porte prématurément la revendication d’une émancipation féminine, en tant qu’elle renvoie à une recherche intense d’une figuration de l’émotion dans un langage visuel.

Le thème favori de cette artiste est la transformation de la nature en abstrait, par un travail très poussé sur les couleurs et les formes employées. Cette recherche lui permet de mettre en avant les forces opposées d’attraction et de répulsion des émotions qui la traversent, ainsi que sa souplesse et sa force de transmission exeptionnelle. Les fleurs géantes, les paysages, et les courbes qui traversent une très grande partie de son oeuvre, sont incontestablement des références féminines et évocatrices, qui évoquent avant tout ses rencontres et ses découvertes de la nature.

Les trois peintures que j’ai sélectionnées pour évoquer le travail très vaste de Georgia O’Keeffe, sont issues d’une séries de 6 toiles datant de 1930 et dépeignant une fleur (Jack-in-the-Pulpit un Ariséma triphylle pour être précis !) de façon de plus en plus abstraite, jusqu’à n’obtenir plus que son essence même, prenant la forme d’un pistil noir enserré dans des teintes de pourpre et de gris.

Par cette image, O’Keeffe nous donne à voir les émotions que fait naître en elle l’obervation de la nature. C’est son propre univers émotionnel de femme qu’elle nous invite finalement à percevoir au travers de ses oeuvres.

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