Donner une détermination à l’apartheid n’est pas chose si aisée : si les définitions communes s’accordent pour parler d’un « régime de discrimination et d’exclusion d’une partie de la population fondé sur son origine religieuse ou ethnique« , la réalité qui s’applique est bien plus obscure, et bien plus dramatique, que ces seuls mots ne le laissent supposer.
Dans un régime d’apartheid, les populations n’ont pas les mêmes droits, et peuvent être séparées les unes des autres. Certains lieux ou emplois peuvent être réservés à une partie seulement de la population ; et tout est ainsi, dans la vie économique et sociale quotidienne, régi et règlementé par des textes.
En Afrique du Sud, l’apartheid à proprement parlé s’est exercé jusqu’en 1991, et fut mis en place législativement par le Parti National en 1948. A partir de cette date, la pratique empirique de ségrégation raciale, ayant cours dans tout le pays depuis les premières années de colonisation, devint une politique institutionnelle :
la division politique, économique et géographique du territoire sud-africain ;
la division de la population sud-africaine en quatre groupes distincts (Blancs, Métis, Bantous, Indiens), la primauté étant accordée à la communauté blanche.
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